samedi 19 juin 2010

Niveaux de confidentialité Picasa

Niveaux de confidentialité - Picasa

 

Accès autorisé à la photo

Niveau de sécurité

Album public

Tout le monde. Par exemple :

 

·       En surfant sur Picasa Web

·       En cherchant des noms de personnes dans le moteur de recherche Picasa Web

 

 

Très bas

 

 

 

Album non répertorié

Initialement, ceux qui ont été invités par l’auteur de l’album, mais :

 

1)     Si un des invités transfère l’invitation à quiconque, cette personne pourra aussi voir l’album photo. Cas plutôt probable (exemple : vous voulez montrer les photos d’une balade qu’a fait un de vos amis à un autre ami). La chaîne de transmission devient rapidement incontrôlable, et le nombre de destinataires potentiellement élevés.

 

2)      Un des invités peut récupérer une ou plusieurs photos sur l’album et, par exemple, les rediffuser. On entre ici dans le domaine de la confiance. Cas très peu probable.

 

3)      Deviner l’URL de l’album non répertorié. Cette option paraît cependant très peu probable, car la clé générée par Picasa doit être trouvée.

 

4)      Le compte Picasa est récupéré par un tiers (qui a donc accès à toutes vos données). Cette option dépend essentiellement de la force* de votre mot de passe. Pour un mot de passe fort : cas très peu probable.

 

5)      Pirate sur le réseau : la consultation web Picasa est en HTTP, autrement dit l’information (= la photo) circule en clair sur le réseau. Cas peu probable.

 

6)      Google Picasa est piraté. Cas très très peu probable.

 

Faible / Moyen

 

Le talon d’Achille de cette méthode est la non maîtrise de la diffusion du lien.

 

Album privé

Uniquement les titulaires d’un compte gmail et qui ont été invités, mais :

 

 

 

1)      Un des invités peut récupérer une ou plusieurs photos sur l’album et, par exemple, les rediffuser. On entre ici dans le domaine de la confiance. Cas très peu probable.

 

2)      Si un des invités veut transférer l’invitation à quelqu’un d’autre, il n’aura pas d’autre solution que de lui donner aussi son compte gmail (email + mot de passe) car l’accès à l’album photo requiert l’authentification. La grande majorité des utilisateurs ne donnent pas leurs comptes gmail. Cas très peu probable.

 

3)      Le compte Picasa (celui de l’invité ou de l’invitant) est récupéré par un tiers (qui a donc accès à toutes vos données). Cette option dépend essentiellement de la force* de votre mot de passe. Pour un mot de passe fort : cas très peu probable.

 

4)      Pirate sur le réseau : la consultation web Picasa est en HTTP, autrement dit l’information (= la photo) circule en clair sur le réseau. Cas peu probable.

 

5)      Google Picasa est piraté. Cas très très peu probable.

 

 

Très bon

* Force de mot de passe : aussi appelé complexité de mot de passe, est une caractéristique du mot de passe. Plus un mot de passe est dit complexe, plus il sera difficile de le deviner, que ce soit par un humain ou un programme informatique. La complexité dépend de la longueur du mot de passe et de la diversité des caractères qu’il contient.
Par exemple :

·       « chat » : mot de passe très faible. C’est un mot du dictionnaire, court et il ne contient que des lettres. Certains programmes automatiques utilisent des « dictionnaires » de mots pour pouvoir deviner le mot de passe.

·       « Fuhud » : mot de passe faible. Il ne contient que des lettres mais ne se trouve pas dans le dictionnaire.

·       « !xrz_23ui » : mot de passe fort : caractères numériques, alphabétiques et spéciaux. Dur à deviner.

 

Enfin :

·     si un voleur vous dérobe votre PC,

·     si quelqu’un est chez vous et que vous avez laissé ouverte la session…

 

il aura probablement facilement accès à toutes vos photos… (et bien plus encore).

 

 


mercredi 5 juin 2002

Niort Poitiers 1939-1945

La guerre de 39:
J'ai été reçue au concours d'école normale en juillet 1939. Et en septembre 1939, la guerre était déclarée. Ma première année d'école normale a été sans histoire mais les écoles normales ont été supprimées par décret de Vichy en 1940. On a continué quand-même de suivre des cours. J'ai fait encore une année à l'école normale de Niort qui était occupée en partie par les Allemands, ce qui fait que j'étais externe (la première année, j'étais interne), ce qui fait que je vivais chez mes parents. Et mes parents logeaient aussi 2 camarades de l'école normale. Mes parents recevaient une indemnité pour les 3 élèves, ce qui leur faisait du bien. On allait en vélo toutes les 3 par des rues qui montent. On a vu l'exode en 1940 quand on allait à l'école, les rues étaient encombrées de réfugiés. Mes parents ont hébergé pendant quelques jours une famille de réfugiés qui avaient mis tout un tas de ballots sur des vélos, la famille était épuisée. Ils avaient sonné pour savoir si c'était possible. Ma mère avait dit oui pour quelques jours seulement. Après ils sont partis. L'Ecole Normale aurait dû durer 3 ans mais pour moi s'est arrêtée au bout de 2 ans. Avant de sortir, la directrice nous examinait pour voir si le chapeau, les gants étaient bien mis. On ne pouvait pas sortir sans gants, été comme hiver. Les souliers devaient être bien cirés sinon non seulement on ne sortait pas mais en plus il y avait une sanction. La troisième année, la promotion a été transférée à l'Ecole Normale de Poitiers sous le nom d'Institut Pédagogique. C'est là que j'ai terminé mes études. J'étais de nouveau interne. C'était la liberté, à tel point qu'au théâtre de Poitiers, il y avait la Comédie française qui représentait, on avait droit d'y aller. A partir de Poitiers on avait un salaire. Mon premier salaire en 1942 : 1234F par mois; gravé dans ma mémoire. Il fallait payer la pension à l'école normale. On faisait des économies car la pension n'était pas trop chère (la moitiè). La ville était occupée, il fallait faire attention. Il y avait des étudiants de la Moselle, des Ardennes, qui étaient repliés sur Poitiers, ils prenaient pension à l'Ecole Normale. Ils étaient enragés contre les Allemands, ils criaient "vous n'aurez pas l'Alsace et la Lorraine" (ils chantaient ça, pas forcément en faisant attention), au lieu de "gauche droite gauche droite"… c'était "Bosch droite bosch droite"… On avait été sermonné par les officiers allemands et la directrice. J'ai été nommée institutrice à Mauzé-sur-le-Mignon. En septembre 1942, j'ai été invitée à un bal de noces d'une sœur d'un camarade de promotion à Niort et c'est là que j'ai rencontré mon futur mari qui était invité aussi.
Niort était en zone occupée et La Rochelle en zone interdite, la zone du littoral. La frontière était entre les 2. Là je me suis fait arrêtée par deux feld gendarmes parce que je n'avais pas de laissez-passer. Ils m'ont fait passer devant le tribunal allemand (très impressionnant). Ils étaient 6 officiers allemands en quart de cercles et un soldat qui prenait à la sténo. Ils ont essayé de me faire dire que j'appartenais à un réseau de résistance d'étudiants de Poitiers. Ce que j'ai nié et ils m'ont donné à choisir entre 8 jours de prison ou une amende, c'est évidemment l'amende que j'ai choisie. Mon logement de fonction à Mauzé que je partageais avec une camarade institutrice elle aussi était située au-dessus des classes qui étaient occupées par des soldats allemands. Et pour sortir de nos logements, nous devions passer au milieu de tous ces soldats. On n'était pas tellement heureuse.